La psychologie et l’ergothérapie en santé mentale : comment les traitements diffèrent et se complètent ?
26 juin 2020 | Réadaptation et prévention
Caroline attend à la clinique médicale pour son rendez-vous. Il y a trois mois, son frère est décédé du cancer et elle l’accepte difficilement, elle qui était si présente pour ses traitements et pour l’aider à la maison. Depuis son décès, Caroline pleure souvent, se fâche facilement et n’arrive plus à se concentrer au travail. La fin de semaine, elle n’a aucune énergie et reste en pyjama, dans son lit ou sur le canapé, des journées entières. Heureusement que Alex, son conjoint, est là pour cuisiner, aller à l’épicerie et faire le ménage. Malgré que lui aussi, avec la condition de Caroline, commence à être très fatigué.
Caroline entre dans le bureau de son médecin et lui explique tout ce qu’elle vit. Son constat : dépression majeure avec anxiété. Il prescrit aussitôt un arrêt de travail, un suivi en psychologie et un suivi en ergothérapie. En sortant de la clinique, Caroline relit la prescription : « « De l’ergo ? C’est quoi la différence avec la psy ? ».
Caroline n’est pas la seule à se poser cette question. Même si les suivis en ergothérapie volet santé mentale sont de plus en plus recommandés en complément avec la psychothérapie, les distinctions entre les deux disciplines ne sont pas encore toujours comprises.
Le psychologue aide la personne à prendre conscience, à comprendre et à mieux gérer ses émotions et ses comportements dans sa vie. Il guide aussi la personne à comprendre les raisons derrière sa manière de penser, ses réactions et ses mécanismes de défense. Le suivi en psychologie permet souvent de mieux se connaître, de prendre conscience de ses émotions et de ses pensées et de mettre des stratégies en place pour les gérer. En bref, le psychologue traite directement la dépression ou le trouble anxieux.
L’ergothérapeute en santé mentale se concentre surtout sur la reprise graduelle des activités quotidiennes. Il prend le temps d’expliquer à la personne les conséquences qu’un trouble de santé mentale amènent sur notre fonctionnement au quotidien : le sommeil et l’alimentation sont perturbés, la diminution d’activités physiques, l’arrêt de travail, l’isolement social, le déséquilibre dans les activités domestiques (trop ou pas assez), etc. L’ergothérapeute agit donc plus concrètement sur les conséquences de la dépression ou du trouble anxieux. Comment ?
L’ergothérapeute fournit aussi des outils de gestion des émotions et de l’énergie, puisque la fatigue et les émotions (colère, anxiété, tristesse) peuvent être des freins à la reprise des activités quotidiennes.
Six semaines plus tard, Caroline retourne voir son médecin et celui-ci est ravi de s’apercevoir qu’elle est moins triste, plus présente pendant la consultation et a repris certaines activités de loisirs qui lui étaient chères. Mais elle se dit encore fatiguée et se demande comment elle pourra reprendre son travail qui demande beaucoup d’énergie et d’enthousiasme… Le médecin décide alors de lui prescrire un suivi en kinésiologie. Caroline sort alors de son bureau avec ce nouveau papier : « Un kinésiologue ? »
Caroline entre dans le bureau de son médecin et lui explique tout ce qu’elle vit. Son constat : dépression majeure avec anxiété. Il prescrit aussitôt un arrêt de travail, un suivi en psychologie et un suivi en ergothérapie. En sortant de la clinique, Caroline relit la prescription : « « De l’ergo ? C’est quoi la différence avec la psy ? ».
Caroline n’est pas la seule à se poser cette question. Même si les suivis en ergothérapie volet santé mentale sont de plus en plus recommandés en complément avec la psychothérapie, les distinctions entre les deux disciplines ne sont pas encore toujours comprises.
Le psychologue aide la personne à prendre conscience, à comprendre et à mieux gérer ses émotions et ses comportements dans sa vie. Il guide aussi la personne à comprendre les raisons derrière sa manière de penser, ses réactions et ses mécanismes de défense. Le suivi en psychologie permet souvent de mieux se connaître, de prendre conscience de ses émotions et de ses pensées et de mettre des stratégies en place pour les gérer. En bref, le psychologue traite directement la dépression ou le trouble anxieux.
Dans le cas de Caroline, sa psychologue peut la guider à réellement comprendre pourquoi le décès de son frère l’affecte de cette manière. Elle peut aussi l’aider, une étape à la fois, à accepter ce qui s’est passé et à mieux gérer ses émotions.
L’ergothérapeute en santé mentale se concentre surtout sur la reprise graduelle des activités quotidiennes. Il prend le temps d’expliquer à la personne les conséquences qu’un trouble de santé mentale amènent sur notre fonctionnement au quotidien : le sommeil et l’alimentation sont perturbés, la diminution d’activités physiques, l’arrêt de travail, l’isolement social, le déséquilibre dans les activités domestiques (trop ou pas assez), etc. L’ergothérapeute agit donc plus concrètement sur les conséquences de la dépression ou du trouble anxieux. Comment ?
Dans le cas de Caroline, son ergothérapeute peut la guider à identifier des objectifs concrets et réalistes à atteindre dans les prochaines semaines, à planifier un horaire occupationnel à chaque semaine pour favoriser la reprise progressive de ses activités quotidiennes, en accordant autant d’importance aux activités « obligatoires» (ménage, épicerie, gérer ses finances et éventuellement le travail) qu’aux activités de loisirs et de détente (routine de sommeil, aller chez le coiffeur, faire du vélo avec son conjoint, etc.).
L’ergothérapeute fournit aussi des outils de gestion des émotions et de l’énergie, puisque la fatigue et les émotions (colère, anxiété, tristesse) peuvent être des freins à la reprise des activités quotidiennes.
Six semaines plus tard, Caroline retourne voir son médecin et celui-ci est ravi de s’apercevoir qu’elle est moins triste, plus présente pendant la consultation et a repris certaines activités de loisirs qui lui étaient chères. Mais elle se dit encore fatiguée et se demande comment elle pourra reprendre son travail qui demande beaucoup d’énergie et d’enthousiasme… Le médecin décide alors de lui prescrire un suivi en kinésiologie. Caroline sort alors de son bureau avec ce nouveau papier : « Un kinésiologue ? »
Vous aurez peut-être deviné le sujet de notre prochaine capsule ? Restez à l'affût pour mieux connaître le rôle du suivi en kinésiologie en santé mentale… Ça va bien au-delà de l’entraînement et de l’augmentation du niveau d’énergie !
À lire : L’ERGOTHÉRAPEUTE AU SERVICE DE LA SANTÉ MENTALE : COMMENT POUVONS-NOUS VOUS AIDER ?
À consulter : L'Ordre des ergothérapeutes du Québec
À consulter : L'Ordre des psychologues du Québec
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